Quelle est l’origine de la vodka ?

En terme de popularité dans le monde, la vodka a réussi à gagner ses lettres de noblesse. Mais d’où vient-elle ? Comment est-elle devenue une boisson si populaire ? L’origine de la vodka est à la base de son histoire fascinante. Où a-t-elle été réellement inventé ? Nous allons tenter de retracer l’histoire de la vodka à travers le temps. De nombreux historiens retrace l’invention atour du IXème siècle. Même si la distillation a vu le jour bien avant.

L’étymologie du mot provient évidemment de langues slaves. Le terme voda en russe et woda en polonais sont à l’origine du mot. Ceux-ci signifient « eau ». Le diminutif -ka pouvant évoquer une petite eau. Evidemment, à cette époque la boisson était bien différente de celle que nous connaissons aujourd’hui. Le breuvage était principalement utilisé comme médicament. La couleur, le goût et l’odeur étaient à des années lumières de la vodka d’aujourd’hui. Au fil du temps, la vodka et ses techniques de fabrication ont évolué. Pour en faire uns des boissons spiritueuses de référence dans le monde !

L’histoire fascinante de la vodka : des ses origines à nos jours

L’histoire de la vodka remonte au Moyen-âge. Et l’on peut dire que de nombreux rebondissements sont présents. Utilisée à l’origine comme médicament, la vodka est désormais une boisson récréative. Consommée par de nombreuses personnes, aussi bien pure qu’en cocktails. Et si la célébrité de la boisson était l’œuvre de son histoire tumultueuse ?

Les années d’élaboration de la petite eau : de 700 à 1900

De ses origines à aujourd’hui, la petite eau a traversé le temps. Retrouvez les principales dates qui retracent l’histoire de cet alcool.

Qui a inventé la vodka à partir de VIIIème siècle ?

L »histoire de la vodka remonte à très loin. Son origine est vivement contestée, car d’un point de vue historique, les écrits sont très mal détaillés. Alors qui est l’inventeur de la vodka ? 2 thèses s’opposent. Pour certains, la première apparition de la vodka aurait eu lieu en Pologne au VIIIème siècle. D’autres diront que les premiers écrits russes datent du IXème siècle. Quoi qu’il en soit, une chose est sûre. La boisson spiritueuse a été créée pour être consommer pour ces effets. Notamment ceux médicinaux.

A quoi ressemble la petite eau à l’origine ?

A l’origine, le breuvage n’était même pas distillé. Les techniques de l’époque étaient de laisser reposer des vins amers et des bières puissantes. En les laissant reposer à l’extérieur pendant la nuit notamment. Sous les températures glaciales en Europe de l’Est, le liquide avait tendance à geler. Surtout l’eau qui remontait à la surface du contenant. A la manière d’écrémer le lait, le breuvage obtenu était plus fort. On renouvelait alors l’opération pour avoir un alcool fort avec un titre alcoométrique entre 25 et 35%. L’alcool obtenu possédait de nombreuses impuretés. Il n’était alors pas rare de l’aromatiser. Le plus souvent avec des fruits frais, des herbes ou du miel. Dans le but de masquer le goût et d’avoir une boisson buvable.

La naissance de la première distillerie en 1174 en Russie

A l’origine de la boisson, on ne peut réellement parler de distillation. La chronique de Vyatka mentionne pour la première fois en 1174 une distillerie russe à Khylnovsk. Cette fabrique produisait des spiritueux bien plus forts que ce qui était connu à l’époque. Grâce à la distillation, les degrés ont augmenté pour connaître la boisson que nous connaissons tous. Le pourcentage d’alcool était alors autour des 40°.

XVIème siècle : la petite eau utilisée à des fins médicinales

A la sortie du Moyen-Age, la boisson alcoolisée est surtout consommée par la classe ouvrière. Qui produit elle-même son propre nectar. En plus de cette consommation massive, la petite eau a des vertus médicinales. Même si celles-ci ne sont plus reconnues comme tel de nos jours. L’alcool est notamment utilisé dans le traitement de l’exposition au sumac vénéneux. La vodka versée sur la peau élimine l’huile d’urushiol qui provoque des démangeaisons.

XVIIème siècle : l’émergence des vodkas aromatisées

Pour les pays d’origine de la vodka, on voit l’émergence de la vodka historique. En Russie, on parle de polugar ou de vin de pain. Ce terme a un lien avec la combustion à la base du breuvage. Certains iront même jusqu’à dire qu’il suffirait d’une allumette pour embrase le liquide. Pour la Pologne, la boisson Gorzalka voit aussi le jour. Comme son homologue russe, on retrouve cette racine du verbe « brûler ». En effet, la boisson était distillée à partir de céréales grillées.

Afin de rendre agréable à la consommation ces boissons alcoolisées, ces spiritueux deviennent aromatisées. Le plus souvent avec du miel ou des épices comme le carvi. Des marques qui sont encore consommées à ce jour possèdent cette recette historique comme la Krupnik au miel !

1830 : L’arrivée de l’alambic à colonne continue

Depuis le Moyen-Age, on avait l’habitude de parler de cette boisson spiritueuse en Europe de l’Est. C’est en Irlande, qu’à partir de 1830 apparait une innovation majeure en matière de distillation. L’irlandais Aeneas Coffey crée sur la base des alambics à colonne antérieurs un nouveau système. Dans le but d’obtenir un processus de distillation plus efficace, l’alambic à colonne continue voit le jour. Sous le nom de Coffey Still, la distillation continue est brevetée. C’est à partir de cette date que la vodka que nous connaissons a sa base. Grâce à sa méthologie, Coffey obtient un plus grand niveau de pureté. Mais aussi un niveau de constance plus élevé entre chaque production. De quoi lancer la production de masse de vodka ?

Que change la mise au point de la première distillerie de rectification en 1871 ?

Un nouveau pas est franchi en 1871. La première distillerie de rectification voit le jour. L’importance de cette innovation repose sur la qualité du spiritueux. Ce procédé permet ainsi de nettoyer des impuretés l’alcool obtenu. C’est d’ailleurs à partir de cette date que l’on peut faire un amalgame avec la vodka moderne. Qui reprend les caractéristiques principales de l’époque.

Quand la prohibition apporte son lot d’innovation (1900-1933)

Au XXème siècle, la plupart des pays font face à de nombreuses instabilités politiques. C’est évidemment le cas en Russie pour les années précédant la révolution russe. A partir de 1917, les riches russes seront poussés à quitter le pays. Dans leur paquetage, ils n’oublieront évidemment pas d’emporter de la vodka. Pour la faire connaitre à leur nouveau pays de résidence.

En 1911, une première recette de cocktail à base de vodka est enregistrée. On la retrouve dans le livre Beverages de Luxe from St. Charles Hotel à la Nouvelle-Orléans. Nombreux sont ceux, d’ailleurs à considérer cette ville comme le berceau des cocktails.

La prohibition interdit la vente de vodka, même en Russie

En 1914, la Russie interdit la vente et la consommation de toute forme d’alcool. Les Etats-Unis leur emboitent le pas assez rapidement. Par le Volstead Act, les américains déclareront illégal l’alcool en 1920. Cette prohibition étatique a un effet dramatique sur les modes de consommation dans ces pays. Tandis que les années folles en Europe permettent aux barmans de faire découvrir le breuvage. Les riches ruches exilés à Paris et à Londres initient les barmans à la vodka. Ceux-ci innovent avec des créations de cocktails originaux, qu’ils ne mettront pas longtemps à faire découvrir au monde entier.

La fin de la prohibition et la naissance de cocktails prestigieux

A la sortie de la prohibition en 1933, la naissance du Bloody Mary a lieu. Et même le cocktail Martini qui sera aussi connu sous le nom de Haughtinesse. Cette recette demande à parts égales de la vodka, du vermoth italien. Mais aussi une pointe d’anisette et d’oranges amères. Le tout garni d’olive verte et de citron. Cette sortie de crise prénote ce que va devenir la vodka. Mais surtout comment elle sera désormais consommée aux quatre coins du globe.

L’histoire de vodka s’écrit en majuscule entre 1934 et 1997

A la fin de la prohibition, les mouvements migratoires sont plus nombreux. De nombreux barmans retournent dans leur pays d’origine. Et font évidemment connaitre au plus grand monde la mixologie. La vodka devient ainsi un élément clef pour de nombreux cocktails. Ses propriétés se marient évidemment excellement bien avec toutes les fantaisies.

Quand la vodka Smirnoff devient américaine

Face à cette nouvelle mode, les américains ne s’y trompent pas. En 1939, John G. Martin achète les droits de production de la vodka Smirnoff aux Etats-Unis. Le succès est incroyable et la croissance de ce breuvage confidentiel est explosif pour un spiritueux. Il est vrai que la vodka Smirnoff a de nombreux atouts. Cet alcool blanc possède un goût plus raffiné. En ce contrat de distribution, l’américain avait aussi des droits sur la fabrication du breuvage. Cette fois, la Smirnoff sera faite à base de maïs. Avec un marketing redoutable, la marque Smirnoff devient la référence du secteur.

Avec ce succès, de nombreuses idées de cocktails fleurissent ici et là. En 1941, à Los Angeles, le Moscow Mule est lancé. Jack Morgan, un restaurateur a l’idée de la mélanger à une bière au gingembre. Dont il a toutes les peines à écouler ses stocks.

Le succès planétaire de la petite eau d’Europe de l’Est

La renommée du breuvage et de cet alcool neutre s’étend partout. Même au cinéma, le célèbre espion de sa majesté en fait la promotion. James Bond 007 se délecte ainsi de son cocktail Vodka Martini. De nouvelles marques voient aussi le jour. C’est ainsi qu’Absolut Vodka reprend les standards russes et polonais dans sa recette. En intégrant la vodka dans le monde de l’art, la musique, le succès est au rendez-vous dès 1979. La boisson est enfin démocratisée avec de nouveaux packagings, plus tendance pour une clientèle de plus en plus jeune. D’autres marques suivront comme Ketel one avec son alambic en cuivre. En 1997, les français lanceront aussi leur propre vodka, sous le nom de Grey Goose !

Vous en savez désormais un peu plus sur l’histoire de la vodka. Avec des origines riches et variées, le pays d’origine de la vodka n’est pas clairement défini. On ne se trompera pas en nommant la Russie et la Pologne comme berceau de la petite eau. L’inventeur de la vodka quant à lui serait le moine Isidore. Même si la thèse polonaise donne un autre nom. A vous de vous faire votre opinion.